Bonsoir !
Aujourd’hui (journée pluvieuse en Normandie – tellement rare qu’il faut le noter… *ahahah*), je portais un vernis parfait. J’avais le ciel sur les ongles, grâce au magnifique Cosmos, une collaboration entre Picture Polish et la très talentueuse Pshiiit ! Tic, tac… Les 40 secondes verniesques sont passées… En réalité, si je vous ai parlé de ce petit précieux, c’est parce qu’il correspondait à merveille à mon activité de la journée : aller voir Le Petit Prince au cinéma.
Petit Prince… Planètes… Étoiles… Ciel… Cosmos… Vous avez suivi mon raisonnement ? Oui ? Alors, passons à la suite et à l’objet de cet article !
Dimanche dernier, quand j’ai eu envie d’aller voir Le Petit Prince au cinéma, je me suis dit qu’il allait peut-être falloir que je relise le livre un peu avant pour pouvoir comparer (que celui qui ne compare jamais une adaptation cinématographique à l’original se dénonce immédiatement !) et, surtout, pour me remettre un peu dans l’ambiance. Mais, comme ce sont les vacances, les planifications n’existent pas vraiment et on a décidé hier après-midi qu’on irait à la séance de cet après-midi. Un peu court quand on a autre chose à penser et à faire… Mais, heureusement pour moi, Le Petit Prince est un conte poétique, donc relativement bref.
Seul bémol : je n’avais pas mon exemplaire papier (offert il y a de nombreuses années à mon anniversaire, quand lire m’embêtait plus qu’autre chose…), donc je me suis rabattue sur le format numérique (5,99€ sur Amazon Kindle). Vous allez me dire que c’est la même chose. Certes, le texte est le même… Cependant, avec le format numérique, j’ai perdu le plaisir des couleurs des aquarelles de l’auteur) et de la mise en page parfaite (vous savez, le dessin pile au bon endroit… la mise en page pensée par l’auteur/dessinateur pour que le lecteur ait une vraie vue d’ensemble…). Oui, je sais, je chipote…
Bref, une petite heure de lecture plus tard, j’étais comme dans un rêve. L’histoire est d’une telle beauté et d’une telle délicatesse ! Je ne suis pas venue pour vous faire une dissertation sur ce très beau livre, mais simplement pour partager avec vous ce qui m’a touchée chez ce Petit Prince. Et j’ose espérer qu’en me quittant à la fin de cet article, vous aurez envie de lire ou de relire cette petite merveille d’Antoine de Saint-Exupéry (un peu plus et j’oubliais de mentionner l’auteur…).
La dédicace adressée à Léon Werth nous plonge d’emblée dans ce livre où tout est question de compréhension (se comprendre soi-même et comprendre les autres) et d’amitié. Elle nous plonge également dans ce monde où l’adulte doit rester un enfant…
Je demande pardon aux enfants d’avoir dédié ce livre à une grande personne. J’ai une excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j’ai au monde. J’ai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. […] Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l’enfant qu’a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. (Mais peu d’entres elles s’en souviennent.) Je corrige donc ma dédicace :
A Léon Werth quand il était petit garçon.
Se souvenir d’avoir été un enfant… Le Petit Prince a permis à l’aviateur rencontré dans le désert de ressusciter son enfance. Cette lecture nous donne, à nous aussi, cette chance…
Si vous dites aux grandes personnes : « J’ai vu une belle maison en briques roses, avec des géraniums aux fenêtres et des colombes sur le toit… », elles ne parviennent pas à s’imaginer cette maison. Il faut leur dire : « J’ai vu une maison de cent mille francs. » Alors elles s’écrient : « Comme c’est joli ! »
Et quelques lignes plus loin…
Mon ami ne me donnait jamais d’explications. Il me croyait peut-être semblable à lui. Mais moi, malheureusement, je ne sais pas voir les moutons à travers les caisses. Je suis peut-être un peu comme les grandes personnes. J’ai dû vieillir.
Est-ce que nous aussi, nous pensons ainsi ? Je pense que ça vaut le coup de se poser la question juste quelques secondes, quelques minutes… Est-ce que devenir adulte, c’est nécessairement renier son enfance ? Le fait-on involontairement ? Je vous laisse y réfléchir si vous en avez envie…
Un autre thème très important traverse cette histoire : l’amitié. Mais je trouve le terme trop faible. C’est davantage ce que les Grecs appelaient philia. Il est un peu tard pour faire de la philo (et je n’en serai tout bonnement pas capable…), mais la philia c’est l’amour et l’amitié dans une relation de confiance et de réciprocité. Chez les Grecs, c’était juste le summum des relations ! Bref, dans Le Petit Prince, c’est un sentiment qu’on trouve à plusieurs reprises : entre l’enfant et l’aviateur, entre l’enfant et la rose, entre l’enfant et le renard. Et toutes ces relations n’ont qu’un seul but : qu’autrui devienne unique au monde.
– Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens… ».
– Créer des liens ?
– Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…
– Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… Je crois qu’elle m’a apprivoisé…
Pour clore (ou presque !) cet article, j’ai envie de vous parler de l’essentiel. Non pas l’essentiel pour moi, mais de ce qu’est « l’essentiel ». C’est d’ailleurs l’occasion de vous inviter à aller voir le superbe film de Mark Osborne. Une petite fille (bien trop adulte) y découvre que l’essentiel n’est pas le projet de vie que lui organise sa mère, mais plutôt de pouvoir vivre et rêver comme une enfant. Une histoire délicate, tout en douceur. Une mise en abyme très réussie, avec d’un côté l’histoire du vieil aviateur et de la petite fille sous forme de film d’animation (dans la veine du très bon et très joli Là-haut) et de l’autre, des personnages de papiers/de bois qui rendent à la perfection l’univers de Saint-Ex ! Et sans vous dire comment le film se termine, je peux juste vous affirmer que la fin est surprenante, mais tellement rassurante. Et là, je m’aperçois que je ne vous ai pas vraiment dit ce qu’était l’essentiel… Alors, ouvrons notre cœur !
Je vous quitte sur quelques photos (© Paramount Pictures) de ce très beau film. N’hésitez pas à me dire en commentaires si vous avez vu / aimé ce film ou si vous avez envie de vous replonger dans cette jolie oeuvre. Faites comme chez vous !
Je vous souhaite une très belle nuit !
A bientôt !
19 août 2015 at 22:01
Je ne l’ai pas encore vu mais tu m’as donné vraiment envie de le voir et d’y emmener mes poussins ! Tu es très agréable à lire (excuse moi c’est la première fois que je viens j’ai envie de me cacher ! Bouuuu honte a moi ^^) parce que tu parles vraiment bien et sans fautes d’orthographe, c’est du bonheur !! Et pour finir, j’ai juste une petite anecdote en lien avec ce très beau roman… Il y a quelque temps j’ai dit a une très bonne amie « je t’aime, parce qu’en amitié aussi on peut parler d’amour je pense » ! Et j’ai réalisé une reproduction du dessin du petit prince que j’ai encadré pour sa première fille et sur le cadre j’ai écrit la célèbre phrase « on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ». Donc en lisant ta prose, j’ai été touchée en plein cœur Marie Agnès !
Tout ça grâce à Cosmos sur Instagram !! 😉
Allez bonne nuit et grosses bises à toi
Aurelie
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19 août 2015 at 22:12
Oh ! Ton commentaire me touche beaucoup !! Merci pour les compliments et bienvenue chez moi 😉 Et merci à toi d’avoir partagé cette jolie anecdote ! Bisous.
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