Il y a deux mois, je parcourais, insouciante, les ruelles de petits ports corniques et c’était vraiment bien ! Aujourd’hui, je reviens sur le blog, parce que j’ai enfin trié mes photos, que j’ai du temps devant moi pour écrire quelques articles et que j’avais envie de partager avec vous ces moments un peu hors du temps, au cœur de la Cornouailles, au sud-ouest du Royaume-Uni.

Jeux de réflexion – Porthleven – lundi 17 février 2020

Depuis maintenant quatre ans, ma sœur et moi avons pris l’habitude d’établir nos quartiers d’hiver en Angleterre. Trois ans de suite, notre cœur nous a portées vers l’Île de Wight, parfois accompagnées de notre frère. En 2017, avant de nous décider à visiter cette île, nous avions envie de nous rendre en Cornouailles. Après de nombreuses heures de recherches, tant pour l’hébergement que pour les transports et l’organisation du voyage, cela s’annonçait compliqué. Nous n’avions, en effet, pas envie de passer notre voyage entre deux hôtels, à emporter partout nos bagages et à dépendre des horaires de bus. C’est qu’on l’aime notre confort…

Nos projets initiaux ont donc été retardés, mais l’année 2020 fut la bonne. Ma sœur se sentait prête à conduire à gauche, alors nous nous sommes lancées dans l’aventure. Au programme : un hôtel parfait, dont je vous reparlerai, de très beaux lieux à visiter et de merveilleux souvenirs !

Vendredi après-midi, 14 février, ma sœur m’envoie un message pour m’annoncer que notre traversée de la Manche, prévue le samedi soir, était annulée à cause de la tempête Dennis. Comme je l’ai écrit le soir même dans mon journal, j’étais à la fois déçue et rassurée. Déçue que nos vacances commencent de cette manière et rassurée à l’idée de ne pas devoir subir la houle et tous les désagréments qui vont avec… 

Ce n’était que partie remise, puisque le dimanche soir nous quittions Cherbourg sous les éclaircies. Nous étions prêtes à débarquer à Poole, volant à gauche, copilote chevronnée (moi…) à droite et plein d’idées de destinations en tête, pour une folle semaine anglaise !

Port Isaac – jeudi 20 février 2020

Aujourd’hui, je vais vous emmener visiter les ports de pêche que nous avons parcourus au cours de notre semaine. Si vous êtes adeptes des téléfilms romantiques de l’après-midi (je plaide coupable !), vous avez sûrement déjà parcouru les ruelles d’un de ces petits ports, en suivant les aventures des amoureux. Par ailleurs, si vous commencez à bien me connaître, vous devez savoir que j’adore le bord de mer et que je m’imagine bien vivre dans un port, sur le quai. Tous les ingrédients étaient réunis pour me combler !

Vue sur Marazion – vendredi 21 février 2020

Ce que j’aime en Angleterre, c’est ce charme suranné qu’ont les villages. Je m’attends toujours à voir surgir un personnage de roman à chaque coin de rue ou à me retrouver propulsée dans un film.

Et la transition est toute trouvée pour vous parler de Port Isaac, au nord de la Cornouailles. Peut-être connaissez-vous la série télévisée Doc Martin. Les Anglais ont aussi la leur et leur version est tournée dans ce charmant petit port. D’ailleurs, durant notre séjour, le soir même d’ailleurs, si mes souvenirs sont bons, un épisode était diffusé. Nous n’avons pas manqué de le regarder, juste pour pouvoir dire que nous y étions allées. Je me souviens aussi avoir constaté que les Anglais conduisent de manière aussi originale dans la série que dans la vie… Trêve de bavardages, revenons à Port Isaac et je vous laisse avec mes photos (comme pour la suite, j’en ai emprunté quelques-unes à ma sœur). 


Rendons-nous maintenant dans un autre port, dans le même style que Port Isaac : il s’agit de Saint Ives, à l’extrême sud-ouest de la Cornouailles. En été, les phoques s’installent au bout de la jetée. Dommage, nous étions en hiver. Tout comme à Port Isaac, vous y trouverez des maisons pittoresques, de jolies petites boutiques, des mouettes à ne plus savoir qu’en faire et un pub (ou plusieurs d’ailleurs) pour faire une pause bien méritée.

Vue sur le port de Saint Ives – mercredi 19 février 2020

Poursuivons notre découverte des ports corniques, avec le minuscule port de Saint Michael’s Mount. Je vous préviens tout de suite, ce Mont n’a rien (mais rien !) à voir avec le Mont Saint-Michel. Mises à part leur forme, leur histoire et leurs conditions d’accessibilité communes, la comparaison s’arrête là. Mais ça, nous le savions.

Ce matin-là, nous nous étions levées tôt et nous n’avions pas pris le breakfast de l’hôtel (damned !) pour arriver au Mont au tout début de la marée basse. En effet, ce Mont n’est accessible qu’à marée basse, par une chaussée submersible en pavés. Horaires de marée en tête, nous empruntons cette chaussée et arrivons, au « lever du soleil », sur l’île. Il devait être un peu moins de 9 heures, il n’y avait pas un chat et tout était fermé. La marée et ses horaires impératifs nous empêchaient de visiter le château, qui n’était qu’à moitié ouvert à cause du vent… À me lire, vous devez sentir une pointe de déception… Et c’est le cas.

Saint Michael’s Mount – vendredi 21 février 2020

Plus haut dans l’article, je vous parlais de mon impression de me promener dans un univers de roman à chaque coin de rue, quand je suis en Angleterre. Cela aurait dû prendre tout son sens pour moi dans ce lieu qu’est le Saint Michael’s Mount.

L’été dernier, j’ai dévoré la série La Petite boulangerie du bout du monde de Jenny Colgan et je rêvais de parcourir les rues et le quai de Mount Polbearne, directement inspiré de Saint Michael’s Mount, quitte à découvrir une charmante boulangerie, où nous aurions senti l’odeur du pain chaud. Et voilà, ce n’était qu’un rêve… Mais c’est beau de rêver…

Passé ce moment de déception, nous avons quand même fait le tour (rapide !) de l’îlot, avant de reprendre la chaussée, direction Marazion, de l’autre côté de la plage, pour y prendre un délicieux breakfast. Tout n’était pas perdu !

Je ne résiste pas à l’envie de vous glisser quelques lignes du roman de Jenny Colgan, Une saison à la petite boulangerie. Si vous ne connaissez pas, foncez tête baissée, c’est aussi doux et croquant qu’un bout de baguette quand elle sort tout juste du fournil du boulanger !

Aujourd’hui, malgré un vent faible, le ciel restait dégagé. Quelques petits nuages défilaient près des hautes fenêtres du phare, tandis qu’un rayon de soleil s’efforçait de percer, sans y parvenir réellement. La marée était basse, ce qui signifiait que la route qui menait au continent était ouverte. Ses pavés bruns scintillaient d’humidité et une légère brise venue de l’océan emplissait l’air des odeurs du grand large…


Terminons notre périple avec Porthleven, mon coup de cœur de la semaine (dans la catégorie « Ports », parce que j’ai eu d’autres coups de cœur…). C’était le premier jour, nous avions prévu de commencer la semaine lentement. Après notre traversée de la Manche, un peu mouvementée tout de même, la route de nuit pour arriver à l’hôtel et à peine cinq heures de sommeil, cela peut se comprendre. Finalement, ce jour-là, nous avons fait de belles balades dans la campagne et nous avons terminé la journée à Porthleven, pour mon plus grand plaisir, puisque nous avons pu profiter du coucher de soleil, sans oublier les deux arcs-en-ciel. Eh oui, il faut bien un peu de pluie pour que l’Angleterre conserve son charme !

Coucher de soleil à Porthleven – lundi 17 février 2020
Porthleven – lundi 17 février 2020

J’espère que cet article vous a plu, qu’il vous a permis de vous évader et que vous avez envie de découvrir la suite de mes aventures corniques. J’y évoquerai les grands espaces, une série télé et des légendes… 

Dites-moi en commentaire si vous aussi, cela vous est arrivé d’être déçu par un lieu aperçu dans un roman.

Je vous souhaite une excellente journée.

À bientôt.

Si vous aviez manqué mes escapades sur l’Île de Wight